Tuesday, January 21, 2014

Tuesday, January 21, 2014

Engrais: Du compost bio grâce aux vers de terre


Des paysans utilisent du compost fait par des vers de terre. Ils évoquent une pro­duction biologique satisfaisante aussi bien en terme de qualité que de quantité.


Plus  de  rentabilité à moindre coût. Le compost fabriqué avec des vers de terre, lombricompost,  peut rendre la terre aussi fertile que les engrais chimiques et les  autres biologiques. Cette affirmation est de Jean De Britto  Rakotomanana, fondateur du « Tanora andrin'ny tontolo Ambanivohitra » (TATA), Antanetibe  Ambohi­manam­bola. « Nous utilisons le lombricompost depuis 1998 et la production est plus  que satisfaisante. Non seulement l'aliment est équilibré et ne contient  pas de poison mais la quantité est aussi toute importante », déclare-t-il.
Exposant à la Foire Tsiry, au Café de la Gare, il a apporté une racine de manioc qui n'échappe pas aux regards. 
« Cette racine pèse près de 70 kilos alors que nous sommes habitués à en  avoir aux environs d'un kilo. Nous avons principalement utilisé du  lombricompost », souligne Jean De Britto Rakotomanana. 
Rentable
Premier  producteur de lombricompost à Madagascar, l'association TATA élève  elle-même les vers. Il faut, cependant, une variété spécifique.
«  Notre expérience a démontré que seul le ver du fumier (Eisenia fetida)  peut fabriquer de l'humus », a indiqué Marie Estella Lalarisoa, membre  de l'association. En effet, le ver du fumier se nourrit de décomposition  de végétation et est mis en vente sur le marché dans d'autres pays en  raison de sa remarquable capacité à transformer des matières organiques  en lombricompost. « Un kilo de vers de terre peut produire 700 kg de compost par jour. Si on  veut que les Eisenia fetida produisent plus vite, il est préférable de  broyer les matières organi­ques », conseil­le le fondateur de TATA. 
Si on utilise le broyage, les vers peuvent fournir jusqu'à quatre tonnes de  compost par mois. L'association procède elle-même à la vente et le kilo  coûte Ar 1 000. « Au début, nous avons effectué des livraisons auprès des fleuristes.  Lorsqu'ils ont découvert l'efficacité des produits, il les ont revendus  quatre à cinq fois plus chers. Nous avons ainsi décidé de les écouler  nous-mêmes avec notre propre tarif », explique Marie Estella Lalarisoa. 

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